Vidéo
Deux fois par 24 heures, le mouvement des glaces s’inverse, suivant les marées semi-diurne dans l’estuaire du Saint-Laurent au Québec.
Ce mouvement est non linéaire car chaque masse de glace oppose sa forme et son poids contre le bloque voisin. Ces mouvements multiaxes composent une sorte de lent ballet en deux dimensions.
« La meilleure caméra est celle que vous avez avec vous. »
Chris Jarvis
Ce matin-là, je n’avais qu’un iPhone et rien d’autre. J’ai choisi une branche tombée devant la scène pour m’y stabiliser et je me suis concentré sur l’action.
Les vents catabatiques participent à la transformation progressive de l’environnement. En sculptant les reliefs, en érodant les montagnes, ou en transportant des particules de sable et de poussière sur de longues distances, ils contribuent aux cycles naturels de transformation du paysage. Ce mouvement continu, bien que souvent imperceptible à court terme, agit comme un agent de changement lent, mais constant, en écho aux phénomènes comme l’érosion, les marées ou le vieillissement naturel des matières.
Avec le réchauffement climatique, la montée du niveau de la mer est une menace croissante pour les berges de la moyenne Côte-Nord du Saint-Laurent. La fréquence accrue des tempêtes violentes, combinée à des marées plus hautes, accélère le processus d’érosion. Ces tempêtes peuvent arracher d’importantes portions de sol et de végétation côtière en très peu de temps, fragilisant les zones déjà vulnérables.
La nature répétitive des formes
En photographie aérienne, lorsque l’on observe les paysages d’en haut — que ce soit des rivières, des montagnes, des formations rocheuses ou des côtes érodées —, on peut remarquer des formes qui ressemblent à celles que l’on retrouve dans des systèmes très petits, tels que des veines dans une feuille, des cristaux de glace ou même des structures cellulaires. Par exemple, les réseaux fluviaux peuvent ressembler à des réseaux de capillaires sanguins ou à des ramifications neuronales.
Ce phénomène, qui relie l’infiniment grand à l’infiniment petit, met en lumière la manière dont la nature crée des structures selon des principes d’auto-organisation et de symétrie qui se répètent à différentes échelles.
Le phénomène des « puits » creusés par l’érosion sur les berges des îles de la Madeleine est un exemple saisissant de la manière dont l’érosion peut façonner des formes naturelles dans des paysages côtiers. Ce type d’érosion est particulièrement actif dans des milieux où la composition géologique est relativement tendre, comme c’est le cas aux îles de la Madeleine, qui sont constituées principalement de grès rouge, un matériau friable et facilement érodé.