Dans la série « Éphéméritude », réalisée lors de survols de la banquise aux îles de la Madeleine, je cherche à capturer l’équilibre fragile entre la solidité apparente de la glace et sa transformation constante sous l’effet des forces naturelles. D’en haut, je vois cette vaste étendue glacée qui semble immobile, mais qui est en réalité en mouvement perpétuel, sculptée par le vent, les marées et la température.

Mes images, empreintes d’une abstraction presque picturale, révèlent des motifs naturels que je cherche à sublimer. La lumière, changeante et éphémère, sculpte les reliefs de la banquise, créant des jeux d’ombres et de textures qui rappellent la fragilité de cet environnement. Ces vues aériennes permettent de révéler les similitudes entre l’infiniment grand de ces paysages glacés et les formes plus microscopiques que l’on retrouve dans la nature.

En survolant la banquise, je m’efforce de capturer un moment dans ce cycle lent et implacable de transformation, où la glace est à la fois majestueuse et vulnérable. « Éphéméritude » est ainsi une méditation visuelle sur la temporalité, la fragilité des écosystèmes arctiques, et sur la beauté éphémère de ces étendues glacées qui, elles aussi, sont en constante évolution.